Cher lecteur,
Nous devions vous informer, mon
frère et moi, que ce roman de gare n’est pas une fiction; il traîne des
chimères, les tensions les plus violentes, les oppositions les plus
marquantes et de fortes paroles . Ce livre est tragique. La mort est la
finitude de l’homme; nous n' avons pas à en pleurer. Les sanglots,
assourdissants, s’évanouissant dans le bonheur, qui construit par nos
défaites, nos désespoirs, nos désillusions en vue de réussites, de
croyances et de rêves apparaissent parfois dans nos joies les plus
insolentes. Ils réclament d’un rire sardonique le tribut des
lilliputiens (son écrasement perpétuel) oh Gulliver, tu eus été chassé;
traits, javelots, flèches… t’ont effrayés. Perdu; le fil que tu tiras,
de ronces imprégnées, ensanglantées, le souffle glacialement chaud du
minotaure se rapproche; il chante les danses macabres, est cassé.
Resserre-toi, ordonne- t’ il, Dédale, moi je ne t’abhorre pas, je
t’adore, (lui) pas. Il a raison de survivre, subtil… subtil!!! Oui
subtil. Ton ouïe ne t’a point trompé. Serpentant…sur ses….sinueux
sentiers, s’apprête à savourer ma succulente sève. Je ne dégusterai ni
cet abominable fruit, frugal, fut-il, délicatement transfiguré par des
mains et tes doigts pantins, ni la chair, ni le sang du dieu que tu
vénères. Tu n’es femme, homme, androgyne! Ne tends pas trop ton bras,
je te le saisirai et je te le romprai avec mes poignantes dents, prolixe
et prolifique rat, raté. Je veux vivre, puisque je suis né. Combien de
quidams sombrent dans le néant, si ce n’est dans les ténèbres infinies
pour ton prétendu manichéisme? Crois-tu être bon tout le temps? N’as-tu
guère engendré des méfaits, des délits, des crimes, des injustices, des
disputes, des colères, des incompréhensions, j’en passe et des
terribles? Nous avons tous les deux raisons, or le plus fort ou faible,
généreux ( de respirer ou d’expirer) ou égoïste ( de disparaître ou
d’être) devra creuser sa propre tombe. C’est la chute de la maison
Vivant. Tragique, n’est-ce pas?
Il y ’a des gens qui
vivent, qui parlent, qui agissent…mais il y’ a leur contraire. Nous avons
des vertus, ils ont des vices et vice-versa. Certains ont rien,
d’autres tout. Une partie donne beaucoup, l’autre donne peu... Pour une
chance, c’est une chance de vivre du bon côté.
Bonne lecture pour ceux qui s’en délecteront.